Les bassistes dans le jazz
À partir des années 1930 s'est ressenti le besoin de rendre plus sonores les instruments du jazz, de la country music, puis du rock’n’roll, entraînant les fabricants à se pencher (entre autres) sur la création d’un instrument plus puissant, maniable et à même de remplacer la contrebasse acoustique. Les améliorations techniques apportées par son électrisation ont fini par convaincre de nombreux musiciens du rock et de la soul, qui se sont approprié l’instrument. Mais bien que de nouveaux modèles de marque Fender, Gibson ou Rickenbacker aient permis à nombre d'entre eux de défricher des territoires inédits, c’est surtout dans le jazz, et à partir de la fin des années 1960, que l’on voit apparaître de véritables virtuoses de l’instrument.
Parmi eux Jaco Pastorius a popularisé le son dit fretless (obtenu d'une basse électrique sans frettes) et développé l’usage du larsen et des pédales d’effets. Marcus Miller s'est fait remarquer par sa technique du slap, également pratiquée dans le funk par Bootsy Collins. Steve Swallow a été reconnu pour ses sonorités uniques dues à l’usage d'un médiator. Et Bill Laswell a été repéré pour ses influences singulières liées à la drum’n’bass, au dub et à la musique expérimentale. Tous ont en commun des techniques de jeu innovantes ayant offert à la basse électrique de dépasser le statut d’instrument rythmique, voire ayant parfois contribué au perfectionnement de l'instrument lui-même.
Sélection de documents
A regarder et écouter...
Bootsy Collins
Jean-Marc Jafet
Jannick Top
Bill Laswell
Marcus Miller
Jaco Pastorius
Steve Swallow
Trevor Dunn
Eberhard Weber
Miroslav Vitous
Esperanza Spalding
Tony Levin